Coiffure : un secteur en perte de vitesse au 1er trimestre 2025
Le dernier indice de chiffre d’affaires des entreprises de coiffure révèle une tendance préoccupante pour la profession. Pour le quatrième trimestre consécutif, le secteur enregistre une baisse de son activité, avec un recul de -1,7 % en glissement annuel au 1er trimestre 2025.
Des défaillances encore élevées malgré une tentative de stabilisation
Selon le rapport Altares publié début 2025, les entreprises de coiffure ont connu un nombre record de défaillances en 2024. Si les chiffres du premier trimestre 2025 laissent entrevoir une certaine volonté de résilience, les tensions demeurent. Le secteur reste fragile, notamment face aux mutations structurelles qui affectent durablement son modèle économique.
Une concurrence multiforme et l’essor du « do it yourself »
Les entreprises du secteur doivent désormais composer avec une concurrence accrue, provenant aussi bien des grandes enseignes à fort maillage territorial, que des salons indépendants ou encore de la coiffure à domicile, en pleine croissance. Parallèlement, le phénomène du « do it yourself » (DIY), encouragé par les réseaux sociaux et les tutoriels en ligne, transforme les habitudes des consommateurs, en particulier chez les plus jeunes.
Fréquentation en baisse et chiffre d’affaires sous pression
Autre signe de tension : la fréquence des visites en salon tend à s’espacer, notamment sous l’effet de l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages. Ce phénomène impacte directement le chiffre d’affaires des structures, qui peinent à maintenir leur rentabilité dans un contexte de hausse des charges (énergie, loyers commerciaux, matières premières).
Des difficultés RH persistantes
Les professionnels du secteur doivent également faire face à des problèmes de recrutement et de fidélisation des salariés. Ce déficit de main-d’œuvre qualifiée complique la capacité des salons à répondre à la demande, en particulier aux périodes de forte affluence.
Des leviers d’adaptation
Face à ces défis, certaines structures tirent leur épingle du jeu grâce à une diversification de leur offre (soins capillaires, esthétique, produits à la vente) et à une digitalisation croissante de leur gestion (prise de rendez-vous en ligne, paiement dématérialisé, campagnes de fidélisation automatisées). Ces outils permettent d’optimiser la relation client et de gagner en productivité, des enjeux cruciaux dans un contexte économique tendu.